lundi 11 février 2008

Centrer sur le patient? Pas si simple pour les systèmes d'information.

Les hôpitaux concentrent la plus grande partie de leurs ressources organisationnelles à se transfomer en permanence pour toujours de rapprocher de l'objectif ultime: mettre le patient au centre du processus.

Ceci implique des réorganisations répétées des activités et des continuums de soins. (L'exercice doit être repris fréquemment à cause de l'évolutionn des technologies, des pratiques et des approches nationales.)

Qu'est-ce que cela implique pour les systèmes d'information de l'hôpital? Principalement deux choses. D'abord fournir l'information et les outils pertinents aux cliniciens au moment opportun et ensuite être en mesure de changer au même rythme que les orientations de l'organisation.

Mettre le patient au centre des processus ne veut pas dire le mettre au centre des systèmes d'information. Ces sont les cliniciens qui doivent pouvoir avoir un accès rapide à l'information et aux outils pertinents au contexte où ils interviennent.

Au CHUM et au CUSM, nous basons toute notre stratégie de renouvellement des systèmes d'information sur le déploiement d'un SIC (Système d'information clinique), le produit Oacis de la société Émergis (qui vient juste d'être achetée par Telus), qui nous permet de centraliser les données provenant de plusieurs systèmes sources (pharmacie, laboratoires...) pour afficher une liste (le roster) des patients que le clinicien verra lors de son quart de travail.

Ce n'est pas encore la complète pertinence (la clinicienne doit choisir parmi plusieurs patients et elle a accès à toute l'information du patient), mais une très grande partie du chemin est faite et les soignants perdent beaucoup moins de temps à chercher de l'information.

De même, des fonctionnalités de saisie de requêtes (prescriptions, demande de consultation et de tests...) directement par les médecins avec outils d'aide à la décision sont en cours de paramétrage pour donner accès le plus rapidement possible aux cliniciens aux outils dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin.

Dans la même veine d'idée, le CHUM et le CUSM procéderont à la numérisation des dossiers médicaux, pour rendre l'accès à l'information beaucoup plus rapide.

Cette approche Best of Breed nous permet de conserver notre expertise (technique et clinique) pour le traitement des activités comme la pharmacie, le bloc opératoire et les laboratoires. Nous avons optimiser les processus de ces départements et services et nous connaissons les forces et les faiblesses des systèmes utilsés. En choisissant un SIC qui agit comme agrégateur de données plutôt qu'un système hospitalier intégré, nous somnmes en mesure de concentrer nos efforts sur le paramétrage et le déploiement du SIC (je reviendrai dans quelques jours sur les défis du remplacement simultané de plusieurs systèmes).

De plus, le SIC nous permettra certainement de faire face à (presque?) toutes les refontes possible de l'organisaion des soins.

Il existe des sytèmes qui pourront s'adresser directement aux patients dans un avenir proche: les systèmes de rendez-vous. Une tendance se fait sentir dans nos hôpitaux: la mise en place de centrales de rendez-vous, qui permettent aux patients de faire face à un guichet unique pour ses contacts avec les cliniques externes. L'étape suivante est de donner accès aux patients directement à certaines fonctionnalités du système de rendez-vous, via internet. Évidemment, il ne s'agit pas de donner un accès complet au système aux patients, et ils auront toujours la possibilité d'utiliser le téléphone, mais c'est sans doute un bon début à la mise en place d'un extranet patient qui pourra inclure d'autre fonctionnalitéss (pré-sélection des menus, accès à des plans d'auto-soins post-hospitalisation personnalisés...).

mardi 5 février 2008

L'architecture dans un univers technologique évolutif

Plusieurs années séparent la conception initiale d'un bâtiment et sa réalisation. Pendant ces années des changements technologiques vont certainement avoir lieu, des changements de génération d'équipement et des nouvelles technologies veront le jour. Certaines d'entres elles peuvent avoir une répercussion sur la façon même de prodiguer les soins de santé et peuvent donc influencer les architectures d'un bâtiment au niveau des espaces et des corridors de déplacement. La digitalisation des secteurs de l'imagerie et la possibilité de transmission d'information à distance, la connectivité de plus en plus mobile des accès via des réseaux sans fil et l'automatisation de certains secteurs comme les laboratoires et la pharmacie provoquent des changements non seulement au niveau des processus cliniques, mais aussi au niveau de l'architecture même d'un bâtiment.

Les concepts architecturaux se matérialisent dans un environnement, des matériaux et des espaces peu flexibles. Dans un contexte hospitalier, les bâtiments doivent être fonctionnels pour de longues périodes (l'Hôpital Royal Victoria du CUSM a vu le jour en 1822 !). Il est difficile sinon impossible d'imaginer les modifications que les technologies médicales et les technologies de communication vont avoir au niveau des infrastructures sur de si longues périodes.

Pourtant quelques tendances semblent être fortes et innévitables: la connectivité, la capacité de transmission et l'inter-réseautage.

lundi 4 février 2008

Le défi: planifier les technologies de l'information pour 2 nouveaux hôpitaux

J'ai le privilège incroyable d'être impliqué de près dans un des projets les plus importants à Montréal pour ce début de siècle: la construction des nouveaux hôpitaux universitaires.

Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) mènent simultanément des projets distincts de construction de nouveaux établissements.

Les managers des deux CH se concertent constamment pour s'assurer de profiter le plus souvent possible de l'envergure des deux projets, et des structures de contrôle et de suivi chapeatent les deux projets.

L'informatique est un cas particulier. Le projet de transition technologique des deux établissements a été préparé en commun et les projets des deux équipes sont coordonnés pour s'assurer de profiter des forces différentes des deux établissements pour atteindre des objectifs communs.

Les projets sont parfois distincts, souvent communs et visent toujours l'objectif principal de la transition technologique: permettre une plus grande appropriation des processus par les cliniciens.

Le travail de planification de ces immenses chantiers se composent principalement de trois secteurs: la préparation de l'architecture technologique, la mise en place des applications et le suivi des projets.

Ce blog couvrira ces sujets, mais servira aussi de planche de discussion pour tout ce qui touche à l'évolution des technologie de l'information et des communications dans le secteur de la santé, au Québec et ailleurs.